16 octobre 2020
  16h00 à 18h00
  Salle 23, Institut d’Études Ibériques et Latino-américaines, Sorbonne Université
Axe.s : PIAL
▸ Conférence, Séminaire doctoral

L’un des combats de Roberto Bolaño semblerait être, tout au long des trente-trois années durant lesquelles il écrit, sa constante bataille pour exorciser un certain lyrisme et inventer le sien, qu’il croit avoir discerné, choisi et établi dès la fin des années soixante-dix, voire plus tôt, dès les premières publications individuelles et collectives de son étape mexicaine et infra-réaliste. Pour y parvenir, il ne se contente pas de pratiquer dès le début l’écriture de sa poésie à la façon d’un journal prosaïque de sa vie quotidienne, mais cherche à faire entrer le « Je » de l’écrit dans un processus de dissolution et de dissémination dont la forme la plus visible deviendra par la suite l’écriture de fictions offrant une grande variété de personnages, dont cet alter ego fictif, idéal et carnavalisé, Arturo Belano, qu’il manie en figure aussi récurrente qu’insaisissable dans ses romans et dans plusieurs de ses nouvelles.

Ni Paz ni Neruda mais Parra, telle aurait pu être la devise du poète Bolaño jouant de l’alliance entre poésie et antipoésie pour pratiquer l’écriture poétique comme forme narrative ou l’écriture romanesque comme forme poétique. On verra quelques aspects de ce système circulatoire entre poésie et roman.

Florence Olivier

CV téléchargeable ici

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