15 décembre 2021
  14h30 à 17h30
  Sorbonne Université (multiples adresses)
Axe.s : AV
▸ Soutenance (thèse et HDR)

Marina Vinyes Albes soutiendra sa thèse de doctorat intitulée « Les textures d’un geste commun. Les arpilleras chiliennes sous la dictature de Pinochet. Le cas de la Collection Geneviève Jacques (1975-1979) ». 

*La soutenance se déroulera en présentiel, au 17 rue de la Sorbonne, en salle G073, escalier E, 3ème étage.

Le public extérieur à Sorbonne Université doit s’inscrire avant le 9 décembre 2021 à l’adresse suivante: marina.vinyes@gmail.com

 

Thèse réalisée sous la direction de Nancy Berthier. Professeur des Universités, Faculté des Lettres de Sorbonne Université. 

Membres du Jury :

Mme. Nancy Berthier – Professeur des Universités, Sorbonne Université.

Mme. Azún Candina – Professeur, Universidad de Chile

Mme. Fina Birulés – Professeur honoraire, Universitat de Barcelona

Mme. Marta Marín-Dòmine – Professeur émérite, Wilfrid Laurier University

Mr. Vicente Sánchez Biosca – Professeur des Universités, Universidad de Valencia

 

Résumé 

Peu après le coup d’État d’Augusto Pinochet au Chili en 1973, des groupes semi-clandestins de femmes ont commencé à s’organiser dans la ville de Santiago et ses banlieues, se réunissant pour fabriquer des arpilleras sous les auspices du Comité Pro Paz et de la Vicaría de la Solidaridad. Il s’agissait de tableaux textiles réalisés en assemblant des chutes de tissus et d’autres matériaux de récupération pour créer une scène figurative. Membres de l’Agrupación de Familiares de Detenidos Desaparecidos ou habitants des bidonvilles, les arpilleristas ont articulé leurs expériences sous la forme d’un récit visuel et tactile signifiant diffusé à l’étranger grâce à la coopération d’organisations solidaires. Avec leurs revenus, elles ont pu satisfaire les besoins fondamentaux des familles fortement touchées par la disparition forcée, les exécutions, l’exil ou le chômage.

À partir des 32 œuvres rassemblées dans la Collection Geneviève Jacques (1975-1979), cette étude entend examiner la fabrication d’arpilleras sous la dictature dans sa dimension inaugurale comme le commencement d’une forme esthétique et politique nouvelle et la naissance d’une subjectivité dans le cadre d’une communauté plurielle. Cela mettra en évidence la puissance des gestes créatifs en tant que gestes de subjectivation : un devenir autre des auteures et sa façon d’être dans le mondeLes tapisseries ici analysées offrent une vision de l’histoire récente du pays d’un point de vue traditionnellement marginalisé, mais elles constituent surtout le témoignage d’une prise de parole qui a inscrit la voix des femmes dans l’espace commun en les positionnant en tant que sujets de langage et d’initiative. 

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Victoria Díaz con la foto de su padre
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