Cet atelier se propose de repenser les rapports entre le cinéma et la littérature en mettant en regard les films et les écrits des cinéastes écrivains. Deux séances par semestre se pencheront sur des figures sud-américaines significatives en raison des pratiques artistiques déployées à partir de la conversion digitale des années 90.
L’atelier comporte un volet de recherche, sur l’approche critique même, et un autre de création, avec des Conversations à la sortie du cinéma. Elles donneront l’occasion d’entendre la parole improvisée des cinéastes eux-mêmes car G. Deleuze nous a rappelé que « les cinéastes, comme les peintres, sont ceux qui parlent le mieux de ce qu’ils font ». De brèves paroles d’un dialoguant chercheront à susciter la parole incarnée du cinéaste. À la place des questions d’un entretien, il y aura des citations extraites des livres et des films du cinéaste. Transposition des Conversations fictives pratiquées par I. Duarte, le nom donné à cette approche du discours autobiographique des cinéastes aspire à créer un dispositif énonciatif pensé par R. Barthes.
Chaque année universitaire, deux Conversations à la sortie du cinéma ponctueront les travaux d’un atelier ouvert aux étudiants et chercheurs en arts visuels et en littérature. En décembre 2022, il commencera avec une approche critique de l’oeuvre de J. Dana pour donner lieu à une conversation avec lui en janvier 2023. En mars, E. Schmukler (UNLP) interviendra sur les écrits de N. Prividera avant une conversation fictive avec le cinéaste en avril. En 2023-2024, d’autres séances suivront autour de V. Sarmiento, P. Guzmán et S. Amigorena afin d’explorer aussi la vie des cinéastes sud-américains expatriés en France. Un livre recueillera les travaux de recherche et les conversations.
Lieu: Maison de la recherche, salle 1
Contact: cineastesecrivains@gmail.com
Organisation: Joaquín Manzi