L’œuvre du poète canarien Andrés Sánchez Robayna (né en 1952) est traversée de multiples mouvements de tension et de (dé)structuration, symboles de l’importance de la tradition littéraire et artistique chez l’écrivain et essayiste. La prégnance de la construction intellectuelle n’occulte pas pour autant la signifiance de l’élémentaire, notamment du minéral et du géologique en tant que réalités phénoménologiques centrales au sein de l’archipel canarien.
Si la lecture, l’érudition et la contemplation de la nature participent du système créatif du poète, sa pratique de la traduction (que ce soit individuellement ou au sein du Taller de Traducción Literaria de l’Université de La Laguna), ainsi que les réflexions qu’il propose sur sa propre praxis, nous informent de son rapport à l’écriture dans un va-et-vient constant entre ses différentes postures de poète, d’essayiste, de professeur et de traducteur.
Claire Laguian, Université Gustave Eiffel, PRAG LLCER/LEA, Docteure. Thèse soutenue en décembre 2019 : « Faire et défaire le Monde : tensions et matérialité dans l’œuvre poétique d’Andrés Sánchez Robayna », sous la direction de M. Henry Gil (Professeur Émérite, Université Gustave Eiffel) et Mme Claudie Terrasson (Professeure, Université Gustave Eiffel). Plus d’informations : https://lisaa.u-pem.fr/membres/claire-laguian/