La parole n’est pas seulement un moyen de communication. Elle est expression et donc un outil de lutte. Donner la parole aux gens est un acte politique. La nature s’exprime aussi, elle a un discours et il faut savoir l’écouter. Mais les gens veulent-ils parler ? Savons-nous écouter ? Enfin, l’une des choses qui m’a donné le plus de satisfaction est un profond respect pour la mémoire de tous ceux qui m’ont offert leur temps et leurs paroles.
Juan Carlos Rulfo est l’un des réalisateurs de cinéma parmi les plus importants que compte le Mexique contemporain. Son travail se fonde sur l’exploration de ses racines personnelles (Del Olvido al No Me Acuerdo, 1999 sur les traces de son père Juan Rulfo, Cien años con Juan Rulfo -Miniserie de TV- 2017), sur des hommages à la dignité (Cartas a distancia, 2022 -la période de la pandémie-), sur la capacité de résilience et la volonté de l’être humain en dépit de l’adversité (En el hoyo, 2006 -la construction du Segundo puente du périphérique à Mexico-; Los que se quedan, 2008 -ceux qui restent au pays face ceux qui ont émigré- ; ¡De panzazo !, 2012 -le système éducatif mexicain- ; Lorena la de pies ligeros, 2019, -une femme raramuri coureuse de marathons-) . Dans ses documentaires il explore, en collaboration avec le spectateur, le quotidien ainsi que les choses simples et fondamentales de la vie qui s’avèrent par là même universelles. Avec ses réalisations documentaires, il crée un format qui permet de redécouvrir tant le langage cinématographique que des formes narratives. C’est alors que l’expérimentation et l’exploration thématique deviennent de plus en plus libres.
Dans le cadre de la 10ème édition du Festival “Viva Mexico, rencontres cinématographiques”, cette Master class est organisée par Véronique Pugibet (CRIMIC) et Barbara Carroll de Obeso (Viva Mexico).
Entrée libre, inscription obligatoire avant le 2 octobre (NOM et Prénom) à sorbonne@viva-mexico-cinema.org
En raison du plan Vigipirate, se munir d’une pièce d’identité ou de la carte d’étudiant.
