19 septembre 2025
  17h00 à 19h30
  Salle des Actes, Faculté des Lettres, Sorbonne Université
Axe.s : AV, EL
▸ Activité culturelle

Dans le cadre de la 21e édition du Festival Brésil en Mouvement organisé par l’Association Autres Brésils et le projet de recherche « Processus de création artistique dans les aires hispanophones et lusophones », porté par l’axe arts visuels du laboratoire CRIMIC de Sorbonne Université, une masterclass permettra au cinéaste Gabriel Mascaro de développer un regard sur son travail. Il présentera sa filmographie, en insistant en particulier sur la manière dont la dystopie constitue un outil cinématographique puissant pour réfléchir aux problématiques du présent, à travers le prisme d’un temps futur chaotique et sans perspective.

La dystopie est d’ailleurs au cœur du dernier long-métrage de fiction, O último azul (Les Voyages de Tereza, 2025) de Gabriel Mascaro, qui imagine un Brésil où le gouvernement impose une politique d’exil forcé aux personnes âgées.

Lauréat de l’Ours d’argent au dernier Festival de Berlin, ce film sera présenté en avant première en France et en présence du réalisateur, lors de la séance d’ouverture du festival Brésil en Mouvements, le 18 septembre 2025 à 20 h au cinéma Les 7 Parnassiens.

 

Gabriel Mascaro : Né à Recife, dans le Nordeste du Brésil, le réalisateur se forme en communication sociale et fait ses débuts au cinéma en 2008 avec le documentaire KFZ-1348, qu’il co-réalise avec Marcelo Pedroso. En 2009, Mascaro réalise le documentaire Um lugar ao sol, dans lequel il explore l’univers des riches habitants des derniers étages des immeubles cossus de trois grandes villes brésiliennes : Recife, Rio de Janeiro et São Paulo. Le film révèle les inégalités sociales à travers les discours des élites brésiliennes enfermées dans leurs « cages dorées ».

Dans Avenida Brasília Formosa (2010), le réalisateur s’intéresse à une autre facette de la société brésilienne, qu’il s’agisse d’une manucure qui aspire à participer au Big Brother Brasil, ou d’un serveur qui, tout en travaillant, filme des événements avec sa caméra. Toujours dans une perspective sociologique, Doméstica (2012) propose à sept adolescentes de filmer le quotidien de leurs femmes de ménage.

En 2014, Mascaro réalise son premier long-métrage, Ventos de agosto, qui raconte l’histoire de Shirley, une jeune fille qui a quitté la grande ville pour s’installer dans un petit village paisible en bord de mer ; elle travaille dans une plantation de cocotiers et vit entre sa fascination pour le punk rock et le rêve de devenir tatoueuse.

Dans son film suivant, Boi Néon (Rodéo – 2016), le réalisateur propose un autre regard sur l’arrière-pays du Nordeste, un espace maintes fois exploré par le cinéma brésilien, mais où, dans ce long-métrage, les personnages ne se trouvent jamais là où on les attend, s’éloignant des stéréotypes associés à cette région.

En 2019, le réalisateur livre une critique acide dans Divino amor, un film futuriste et allégorique qui dénonce la croissance du phénomène évangélique au Brésil et ses liens étroits avec le gouvernement Bolsonaro. Le film décrit la dystopie d’un Brésil où le carnaval a été remplacé par « la fête de l’amour suprême » : un événement religieux où les fidèles évangéliques participent à des orgies sexuelles sous prétexte de maintenir le mariage.

La dystopie demeure un outil majeur dans le dernier long-métrage de fiction de Gabriel Mascaro, O último azul (Les Voyages de Tereza – 2025). Ours d’argent au dernier Festival de Berlin, le film imagine un Brésil où le gouvernement impose une politique d’exil forcé aux personnes âgées.

 

Cette masterclass aura lieu le vendredi 19 septembre 2025 à 17 h à Sorbonne Université – Salles des Actes et sera animée par Alberto da Silva, maître de conférences à Sorbonne Université, spécialiste du cinéma brésilien.

 

Réservations :
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