Dans le cadre de l’axe transversal “Face à la castastrophe”, le philosophe Etienne Balibar interviendra sur le thème “Penser la guerre aujourd’hui : l’ancien et le nouveau”
Résumé:
“L’une des catastrophes auxquelles notre temps – qui n’en manque pas – semble devoir s’affronter, c’est le retour d’une violence endémique et généralisée, sans fin prévisible, dont le terrorisme et le contre-terrorisme constituent l’une des manifestations. Aux yeux de certains, c’est le signe que la catégorie de guerre dans son acception classique, « clausewitzienne », a définitivement perdu sa validité. Pour d’autres, c’est au contraire la preuve que, même sous des modalités nouvelles, nous sommes désormais « en guerre », et devons nous mobiliser pour nous défendre. On discutera les présupposés de telles affirmations et on tentera d’en formuler les enjeux politiques et philosophiques”.
Philosophe, Professeur émérite à l’Université de Paris-X Nanterre et à l’Université de Californie à Irvine, Etienne Balibar enseigne à la Columbia University, New York et détient l’ Anniversary Chair in Modern European Philosophy, Université de Kingston, Londres. Étudiant de l’Ecole Normale Supérieure (rue d’Ulm) et ancien élève de Louis Althusser, il participe en 1965 à Lire Le Capital avec Louis Althusser, Jacques Rancière, Pierre Macherey et Roger Establet. Il a publié après une vingtaine de livres parmi lesquels: Spinoza et la politique (1985), Race, Nation classe (avec I. Wallerstein) (1988), La philosophie de Marx (1993), La crainte des masses (1997), Droit de cité. Culture et politique en démocratie, Editions de l’Aube (1998), Nous, citoyens d’Europe? Les frontières, l’État, le peuple (2001), L’Europe, l’Amérique, la guerre (2005), Violence et civilité (2010), La Proposition de l’Égaliberté (2010), Citoyen Sujet et autres essais d’anthropologie philosophique (2011) Saeculum. Culture, religion, idéologie (2012), Europe, crise et fin ? ( 2016). L’œuvre de Balibar est marquée par ses travaux critiques sur la citoyenneté, les frontières, le racisme et l’émancipation et par un engagement important pour les droits des immigrés.