Si l’histoire littéraire a traditionnellement privilégié une approche textualiste, d’autres méthodologies se sont fait jour depuis la seconde moitié du xxe siècle comme la sociologie de la littérature (Escarpit, 1958; Bourdieu, 1966 et 1992), la théorie des « mondes de l’art » (Becker, 1982) et, plus récemment, celle des réseaux littéraires (Aron, 2003; de Marneffe et Denis, 2006). Ces approches envisagent la littérature comme un travail collectif et visent à comprendre les interactions sociales qui assurent le fonctionnement de la vie littéraire et/ou artistique, comprises dans leur dynamique transnationale. Dans la lignée de ces travaux, ce colloque s’intéresse à l’exploration de ce que l’on pourrait appeler, avec José Montero Alonso, les “coulisses” de la littérature et de l’art, afin d’analyser le fonctionnement de la vie littéraire/artistique à travers leurs lieux, leurs milieux et leurs réseaux au service d’un travail d’élaboration social collectif. Cette approche nous permettra de réfléchir en termes de pratiques et d’interactions sociales afin de rendre visibles les acteurs et les mécanismes de la vie littéraire/artistique qui, malgré leur pertinence dans les processus de création, ont été sous-estimés dans le récit des historiographies plus traditionnelles.
Si bien la historia literaria ha privilegiado tradicionalmente un enfoque textualista, a partir de la segunda mitad del siglo xx otras metodologías han contribuido a modificar nuestra concepción de la investigación: la sociología de la literatura (Escarpit, 1958; Dubois, 1978; Bourdieu, 1992), la teoría de los «mundos del arte» (Becker, 1982) y, más recientemente, la de las redes intelectuales (Aron, 2003; de Marneffe y Denis, 2006). Estos enfoques consideran la creación como una labor colectiva y prestan atención a las interacciones sociales que hacen posible el funcionamiento de la vida literaria/artística, entendidas en su dinámica transnacional. En la línea de estos trabajos, este coloquio se interesa por la exploración de lo que podríamos llamar los «bastidores» de la literatura y del arte (Montero Alonso) para centrarse en el análisis del funcionamiento de la vida literaria/artística en sus espacios sociales, sus medios impresos y sus redes, factores determinantes todos ellos en el trabajo social colectivo de producción artística. Dicho enfoque permitirá reflexionar en términos de prácticas e interacciones sociales para hacer visibles a actores y mecanismos propios de la vida literaria/artística que, pese a su relevancia en los procesos creativos, han sido subestimados en el relato de las historiografías más tradicionales.
