Rencontre (en espagnol) avec l’écrivaine argentine Selva Almada, dans le cadre du cycle des nouvelles voix de la fiction hispano-américaine en Europe, du séminaire de LALE, dirigé par Ina Salazar et Laurence Breysse-Chanet.
Présentation et modération : Pénélope Laurent (Sorbonne Université)
Selva Almada, née en Argentine en 1973, construit une œuvre personnelle depuis une vingtaine d’années (poésie, récits, romans et non fiction), saluée par la critique et par un lectorat fidèle depuis la publication de son premier roman en 2012, El viento que arrasa. Ont suivi les romans Ladrilleros (2013) et No es un río (2020), faisant entendre tous trois la complexité des rapports masculins, entre haine et attraction, solidarité et rivalité, patriarcat et résistance. Le récit Chicas muertas, publié en 2014, investiguant des cas de féminicides en les mettant en perspective avec la violence de genre structurelle et la misogynie ambiante, a également reçu un accueil enthousiaste.
Sa voix singulière dans le paysage des lettres argentines, très centré autour de Buenos Aires, la porte à explorer des contrées narratives souvent délaissées : villages d’Entre Ríos ou du Chaco, personnages travailleurs ou évangélistes, légendes de province et rituels de pêcheurs, etc. forment une cartographie imaginaire très personnelle, où affleure parfois le fantastique, mais bien ancrée dans une réalité sociale et historique. Son style, qui mêle un phrasé poétique exigeant à une connaissance des expressions populaires et à un usage rythmé des dialogues, dessine, à la façon du labyrinthique fleuve Paraná, des réseaux de sens et d’images qui transportent le lecteur dans son univers si particulier.
Après une présentation de son œuvre et une lecture de quelques fragments, nous engagerons avec Selva Almada un entretien.
Le séminaire ayant lieu en Sorbonne, les personnes intéressées par la rencontre et ne disposant pas d’une carte professionnelle ou d’étudiant, contacteront Pénélope Laurent avant le 05/12/2022 et devront impérativement se munir d’une carte d’identité.
Entrée conseillée par le 54, rue Saint-Jacques, puis galerie Claude Bernard (sur la gauche), descendre dans la cour Cujas (sur la gauche).
La librairie Cariño sera représentée et proposera l’acquisition d’ouvrages de l’écrivaine.
Crédits photo : Pablo José Rey