« Je mourrai à Paris, un jour d’averse, / un jour dont j’ai déjà le souvenir. / Je mourrai dans Paris — et je l’accepte — / et peut-être un jeudi d’automne comme aujourd’hui. »
En 1979, Claude Esteban est le troisième, après Georgette Vallejo et Claire Céa, à relever le défi de traduire César Vallejo en français. Mais c’est dès 1965 qu’il publie ses premières réflexions sur Vallejo, rassemblées dans « Poétique du corps souffrant » (Mercure de France). La parole du poète péruvien l’accompagne dès ses trente ans et habitera toujours sa poésie en 1997, année où il compose, dans ses Variations (Etranger devant la porte), des poèmes « À la mémoire de César Vallejo ». Des voix Parallèles, écrivait-il dans son anthologie — ou perpendiculaires, nous dirait Arthur Silent. Ouvrir et explorer les cartons d’archives de Claude Esteban, c’est toucher du doigt cette altérité mystérieuse.