VELASCO Fabiola
Thèse soutenue
le 10 octobre 2020
Doctorante: Fabiola Velasco
Directeur : M. Jacques TERRASA. Professeur des Universités émérite, Sorbonne Université.
Lieu et date : Maison de la Recherche, salle D323, le 10 octobre 2020. Sorbonne Université.
Jury :
Nancy BERTHIER – Professeure des Universités, Sorbonne Université
Erich FISBACH – Professeur des Universités, Université d’Angers
Paul-Henri GIRAUD – Professeur des Universités, Université Charles de Gaulle Lille 3
Jacques TERRASA. Professeur des Universités émérite, Sorbonne Université
Résumé : L’œuvre photographique du vénézuélien Nelson Garrido (1952) présente un caractère transgresseur du régime scopique national. À travers l’esthétique de la violence et de la laideur, ses images iconoclastes mettent en scène une lecture approfondie de la culture vénézuélienne de la fin du XXe siècle. La richesse iconographique et l’efficacité symbolique des prises de vue garridiennes nous ont amenés à vouloir les interroger dans le but d’identifier et d’analyser le regard qu’elles portent sur le pays caribéen. Dans cette première approche, la notion d’hybridité et les processus d’hybridation culturelle apparaissaient, à nos yeux, comme un fil d’Ariane dans son œuvre, notamment à partir de 1989, date à laquelle il quitta le travail sur le terrain (série Muertos en Vía) et se consacre à son travail en studio. En raison de ces considérations, nous nous sommes proposés de construire une lecture interprétative et contextuelle du regard garridien, en partant de la théorie de l’hybridation culturelle avancée par l’anthropologue Argentin Néstor García Canclini. Notre corpus d’étude est la série Todos los santos son muertos, réalisée à Caracas entre 1989 et 1993. Nous avons choisi ce fragment de son travail car il condense le vocabulaire visuel de l’artiste et cristallise ses plus profondes inquiétudes esthétiques, intellectuelles et éthiques. Cette recherche est la première réflexion doctorale consacrée à Nelson Garrido et, pour cette raison, elle est également la première à utiliser des sources de première main qui sont conservées dans les archives personnelles de l’artiste et dans les archives nationales vénézuéliennes.